La découverte de la Correspondance Passionnée d’Anaïs Nin et Henry Miller – littéraire, passionnée, tumultueuse – a donné corps à notre envie de mêler nos voix et de partager la scène. Passé l’émerveillement de la découverte, une des premières étapes a consisté à choisir une trentaine de lettres parmi les quelques 400 publiées.
Nous avons retenu les lettres qui nous paraissaient les plus intenses, les plus fortes, les plus profondes, audacieuses, étonnantes et tout simplement les plus belles. Avec le souci de n’écarter aucune des thématiques récurrentes que nous avons repérées dans cette correspondance foisonnante : l’amour, la littérature, le désir et le sexe, l’argent, les conflits, l’alcool, les débordements, les réconciliations. Il fallait bien évidemment s’assurer aussi de la cohérence et de la compréhensibilité de l’ensemble, s’agissant d’une correspondance qui s’étale sur 20 ans.
Il nous a paru évident que la priorité absolue devait être accordée au texte, et donc aux voix. Aussi, c’est avant tout par le son que nous avons choisi de transmettre au spectateur les différentes émotions qui nous ont saisis à la lecture des lettres d’Henry et Anaïs ; c’est par la voix que nous les incarnons.
Dans cette optique, la nécessité d’un contrepoint musical s’est rapidement imposée. Grâce à sa grande sensibilité et à sa compréhension très fine des rapports entre les deux écrivains, la musicienne Virginie Pape a su parfaitement s’insérer dans ce dispositif et y apporter des indispensables respirations. Pour le paramètre visuel, il invite le spectateur, l’incite, l’aide à entrer dans la sphère de l’intime. Nous avons opté pour une mise en scène sobre et épurée, pour ainsi dire naturelle, qui ne parasite pas l’écoute et ne soit pas non plus redondante avec les mots.
Venez assister à cette lecture des « correspondances passionnées » entre Anaïs Nin et Henry Miller ! Un spectacle original qui vous emmènera au grès d’un amour fou, passionné, intriguant … et érotique.